Rien de particulier
Ce n'est ni le lieu ni l'heure, mais je savais pas où faire mes besoins...
On ne m'a pas assez taper sur le museau quand j'étais petit peut-être...
Et puis, il n'y avait rien de neuf sur le blog, alors...
Le vide, l'absence, ça fait encore un peu peur.
Non ?
J'écoute Antony & The Johnsons.
Il est minuit et demi.
Il y a le Sida.
Aujourd'hui, pour parler du Sida, ou en entendre parler vous avez le choix. Le Sidaction avec des artistes hasbeen et des parvenus qui s'embrassent et sourient, ou les communautés gay qui se souviennent encore de David Wojnarowich et de la peste homo.
Je dois être un peu pédé sur les bords faut croire.
Aujourd'hui j'ai lu le blog de Passouline, appris que Druon était mort et qu'il fallait mieux en penser du bien, que les Rois Maudits, c'est une oeuvre, que sa défense de Papon, ça ne compte. J'ai aussi appris qu'on gommait la pipe de Taty sur les affiches de l'expo de la Cinemathèque, après Malraux, après Camus...
Aujourd'hui j'ai découvert effaré que des gens instruits n'entendaient rien à l'économie.
Aujourd'hui j'ai vu un peu partout des salariés avoir recours à la violence, entre deux résultats sportifs.
Aujourd'hui j'ai parlé guerre de religion, transsubstantiation et commerce triangulaire à des futurs vendeurs de téléphones portables...
Aujourd'hui j'ai pleuré dans ma voiture après une discussion sur la passion au service du progrès social chez les romantiques.
Aujourd'hui j'ai eu une réunion sur l'avenir de la profession.
Aujourd'hui j'ai mangé une pizza sous vide et trois nectarines qui avaient pris l'avion en regardant des suicides de sidaiques gays.
Aujourd'hui j'ai encore quelques copies à corriger, un texte à préparer, dormir un peu, mais je n'ai pas envie. J'écoute Antony et je ressasse les évènements de la journée.
Rien de particulier.