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3 mai 2009

Un pot de vin qui colle...

eliot

« Voulez-vous participer aux œuvres de la police ? » « Pouvons-nous vous envoyer un bulletin de versement pour aider les familles des policiers morts en action ? » NON. Et chaque année ça recommence. Et je redis NON.

Il faut dire que pour mourir en action dans ces petits faubourgs (qu’on appelle « villes » ici, mais où, à une demi-heure de New York, il y a encore des gens pour vous dire « Vous allez à New York pour la journée ? Vous n’avez pas peur ? Moi, je n’y mettrai jamais les pieds ! ») il faut pratiquement s’étouffer avec un doughnut dans le diner local. Car quand il y a du vrai danger, pas un policier n’entre en action.

Il y a quelques années, suite à un abondant trafic de drogues dans les rues de la ville où j’avais une imprimerie, l’association des commerçants a demandé un policier de plus pour patrouiller dans le centre-ville. Il y avait 54 policiers pour une ville de 30.000 habitants, et un seul pour le centre-ville. Les 53 autres mangeaient des doughnuts au diner. Le devant de l’uniforme couvert de sucre impalpable, ils prenaient du poids en attendant la retraite. Eh bien on nous a dit qu’alors, il faudrait le payer, ce héros sans peur qui allait nous protéger du mal.

On comprend donc que je ne voie pas l’attrait de participer aux œuvres de la police, en plus !

Cependant, lorsqu’on le fait, on reçoit un joli petit auto-collant à appliquer bien en vue sur les vitres de la voiture, et il proclame quelle personne de bon sens et de générosité spontanée nous sommes. C’est, bien sûr, un petit laisser-passer pour les infractions mineures comme un excès de vitesse ou un parking en zone interdite. Un pot de vin auto-collant, quoi. Et je n’en veux pas !

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Commentaires
E
Je ne sais pas si les oeuvres de la police protègent de ça aussi, je n'en ai jamais entendu parler. Mais la corruption est assez immonde ...<br /> <br /> Un taxi est entré dans mon imprimerie le lundi de Pâques en 1998. Bourré, le type. Et vieux, et crevé. Il était une heure et demi du matin. Il a essayé de reculer, décollant toute la moquette. Tout était détruit. Le boss de la compagnie de taxi était comme cul et chemise avec les mangeurs de doughnuts. Pas un mot dans le journal, et le chauffeur de taxi conduisait un autre taxi deux jours plus tard.
P
on a la permission d'une agression sans suite judiciaire ?
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